L'église et les Promenades |
L'intérieur très sobre est, par endroits, fortement dégradé par l'humidité. Le maître-autel en bois sculpté est constitué des panneaux de la chaire démontée après la réforme liturgique qui a suivi le concile Vatican II. Le pied, placé dans une des chapelles de l'abside, est utilisé comme support du tabernacle. Une inscription en néerlandais sur un des bancs rappelle les origines d'un ancien curé qui les avait fait venir de son pays. Le Chemin de Croix, constitué de tableaux d'un style très "sulpicien", a été restauré par le peintre Jean Deroubaix. Deux grands tableaux décorent le transept : au nord une Vierge à l'Enfant aux donateurs d'après Van Dyck (copie offerte par le Gouvernement en 1873) et au sud un Christ en Croix d'après un tableau de Prud'hon pour la cathédrale de Metz. Saint Jacques de Compostelle bénissant Saint Alban, un étrange tableau moderne, se cache dans une des chapelles de l'abside. Les vitraux de Lobin, maître verrier à Tours, représentent généralement les Saints-Patrons de leurs donateurs. Les jolis chapiteaux, essentiellement figuratifs, sont l'uvre du sculpteur Guillaumet.
Horaires
des messes
Assez surprenant, sur l'esplanade devant l'église, un
canon
en fonte
est là depuis la révolution de 1830. Une pièce d'artillerie
identique se trouvait sur les Promenades devant la chapelle de l'hôpital,
elle explosa un beau jour de juillet 1912. Comme dans la plupart des villages
du Morvan, le cimetière est au pied de l'église. Les morts y
jouissent d'une vue magnifique... que leurs proches ne se lassent pas d'admirer
lorsqu'ils viennent se recueillir sur leurs tombes.
Les Lormois sont des gens pratiques, après une rude montée,
vous êtes arrivé à l'église à 455 m d'altitude
par la Rue du Panorama. Au bout de la rue vous pouvez, en effet, admirer
un des plus beaux panoramas
du Morvan selon les spécialistes : à l'ouest, s'il fait
beau, votre regard porte jusqu'à Corbigny,
au-delà du clocher de Cervon.
Au sud-est vous découvrez la ville.
En contre bas, datant de 1832, voici les "Promenades". Le "poilu"
du
monument
aux morts
a changé leur nom en Cours du 11 Novembre. Inaugurée
en 1923 la statue, uvre du sculpteur Charles-Henri Pourquet, est posée
sur un bloc de granit provenant de Dun
les Places. Orientées nord-sud, leurs magnifiques tilleuls abritaient
parfois la
foire
aux bestiaux.
Le lundi de Pentecôte s'y tenait la célèbre "Louée
de Lormes" qui permettait aux journaliers de proposer leurs services.
On reconnaissait les bergers au flocon de laine à leur chapeau, les
moissonneurs à un épi de blé à la bouche et les
charretiers à leur fouet autour du cou. Cette foire est l'origine de
l'actuelle
fête
foraine
de la Pentecôte qui se tient aujourd'hui près de l'étang
du Goulot. A proximité, la Place des Dames de Lormes rappelle
l'épisode
héroïque au cours duquel, en 1591, les Lormoises tinrent tête
à l'envahisseur à l'aide de tout ce qui leur tombait sous la
main. A l'extrêmité sud, inauguré en 1976 par François
Mitterrand,
le
buste
austère d'Henri
Bachelin rappelle que l'écrivain a vécu dans une maison
voisine.
A l'autre extrémité des Promenades,
l'Hôpital-local.
Hôpital-rural de 1963 à 1970, il a perdu, pour d'obscures
raisons administratives, le nom précédent d'Hôpital-hospice
qui, depuis la fermeture de la maternité, correspond pourtant mieux
à sa fonction d'EHPADEtablissement
Hospitalier pour
Personnes
Agées
Dépendantes. De nombreux aménagements ont
grandement amélioré le confort de ses hôtes âgés,
une modernisation et un agrandissement ont été réalisés.
Bien intégrés dans le paysage, ces nouveaux locaux ultramodernes,
qui ont été inaugurés en novembre 2004, ont curieusement
été nommés "Les Cygnes". A l'intérieur
du premier bâtiment, qui héberge une maison de santé,
une
plaque
apposée par les anciens Résistants
du Maquis
Camille rappelle le souvenir de Madame Lantier, directrice,
et du
Docteur
Citron
qui exerça de nombreuses années dans ses murs ; ils y cachaient,
en effet, des Résistants pendant la dernière guerre. La magnifique
barbe du médecin était connue dans tout Lormes, on raconte qu'il
la coupa lors du décès de son barbier. Intégrée
dans l'hôpital, sombre et n'ayant sans doute pas vu de pinceau depuis
sa construction en 1842,
une
chapelle
sert de lieu de repli pour les cérémonies lorsque la température
ou les intempéries rendent difficile l'accès à l'église.
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