Saint Père et les Fontaines Salées

  

Marc Meneau

Marc Meneau est né le 16 mars 1943 à Avallon. Ses parents tenaient alors un café-épicerie à Saint Père sous Vézelay. Après des études se­con­dai­res il entre à l'Ecole Hôtelière de Strasbourg (option gestion). En 1964 il ef­fec­tue son ser­vice militaire à Joigny (Yonne) comme gérant du mess. En 1966 il se marie et, avec son épouse Françoise, reprend le bistrot maternel où il vend des crêpes, des gaufres et organise des réveillons.

En 1969 il transforme la maison familiale en restaurant — L'Espérance — qu'il agrandira au fil des années. C'est dans les anciens livres de cuisine que cet autodidacte trouvera les idées pour ses créations parmi lesquelles les gastronomes se souviennent des cromesquis au foie gras, des huîtres en gelée d'eau de mer ou du homard aux girolles. En 1983 il est élu Meilleur cuisinier français, obtient trois étoiles Michelin et la note maximale (19/20) pour le guide Gault-Millau. En 2003 il ouvre, juste en face de L'Espérance, L'Entre-Vignes qui deviendra Le Pré des Marguerites.

En 2015, en surendettement chronique, les restaurants sont mis en liquidation judiciaire. Il décède à Auxerre le 9 décembre 2020.

Située au pied de la "colline éternelle", la petite ville de Saint Père sous Vézelay est d'abord célèbre auprès des gourmets. En effet, Marc Meneau, un enfant du pays, y avait ouvert à l'enseigne de L'Espérance (tout un programme !) un restaurant qui, au fil des ans, de "trois étoiles" (Guide Rouge) en "quatre toques" (Gault et Millau) est devenu une des meilleures et plus célèbres tables de France. Les plus grands de la politique, des arts ou du spectacle y sont venus au moins une fois déguster les plats d'un chef autodidacte, créatif et modeste à la fois. Selon une rumeur jamais confirmée le chateur Serge Gainsbourg y serait décédé avant d'être transporté à Paris. Après une première tourmente financière qui avait mis en péril l'établissement, un endettement au delà du raisonnable a conduit à sa fermeture définitive début 2015. Marc Meneau est décédé en décembre 2020 à 77 ans.

L'ancienne église, dont il ne reste que quelques ruines, était dédiée à Saint Pierre-aux-Liens (le premier pape, c'est à dire le Saint Père) donnant ainsi son nom au village. L'église actuelle consacrée à Notre Dame a été édifiée du XIIIème au XVème siècle dans le style gothique. Le clocher, haut de plus de cinquante mètres date, pour sa part, du XIIIème siècle. Le vaste porche fut restauré par Viollet-le-Duc. Il est surmonté d'un pignon richement sculpté. L'ensemble formé par la façade et le porche constitue, en fait, une immense représentation du Jugement Dernier, témoignant du caractère essentiellement funéraire de l'édifice. A proximité, l'ancien presbytère accueille le musée archéologique où sont regroupés divers objets provenant du site des Fontaines Salées.

Les Fontaines Salées

A moins de deux kilomètres du village, sur la route qui vous conduit à Lormes, un chemin sur la gauche permet d'atteindre un site archéologique du plus grand intérêt. Commencées en 1934 par le professeur René Louis, des fouilles ont mis à jour à la fois un sanctuaire gaulois et des thermes gallo-romains dont les origines sont liées à la présence de sources d'eau minérale fortement salée. Dix neuf captages constitués de troncs de chênes évidés au feu remontent à l'époque néolithique, selon la datation au Carbone 14. Au cours des siècles cette eau a été utilisée pour récupérer le sel mais aussi pour sa valeur médicale (rhumatismes et dermatoses).

La visite permet de découvrir un sanctuaire circulaire d'origine celtique, les thermes des hommes et ceux des femmes (dont le plancher suspendu est intégralement conservé), ainsi que les captages. Au fond de l'un de ceux-ci, on peut observer la remontée de bulles de gaz constitué, entre autres, d'azote et d'hélium, faisant de cette source la plus riche d'Europe en hélium. Un peu plus loin, une pompe manuelle permet d'ailleurs de "déguster" cette eau au goût étrange.

Pont de Pierre-Perthuis

A deux kilomètres du chemin des Fontaines Salées en direction de Lormes vous atteindrez le village de Pierre-Perthuis. Ne comprenant qu'une centaine d'habitants il doit son nom à la Pierre Percée, rocher se trouvant sur le territoire de la commune. En contre-bas du pont moderne qui surplombe la Cure de 35 m se cache le petit pont de Ternos attribué à Vauban mais datant vraisemblablement de 1770. Son style en arc surbaissé l'a fait surnommer à tort "pont romain". Situé dans un cadre particulièrement pittoresque il a été utilisé par le cinéma en particulier pour une scène de La Grande Vadrouille de Gérard Oury.


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