Le Mont Sabot

  

Situé à peu près à mi-chemin entre Lormes et Clamecy et à la limite du Morvan géographique le Mont Sabot constitue, avec le Mont Bion, une colline double dont la forme ressemble vaguement à la partie supérieur d'un sabot. La colline principale domine les environs du haut de ses 375 m. Identifiable à plusieurs kilomètres à la ronde, la chapelle Saint Pierre aux Liens est édifiée à son sommet.

Très longtemps laissée à l'abandon, la chapelle a été restaurée sommairement afin de rendre à nouveau sa toiture étanche. Edifiée au XIème ou XIIème siècle dans le style roman, c'est l'ancienne église du prieuré de Neuffontaines (elle ne s'appelle chapelle que depuis 1697), commune sur le territoire de laquelle elle est située. Quasiment vide en raison de pillages successifs, elle est fermée au public sauf à l'occasion de très rares cérémonies comme des obsèques dans le cimetière qui l'entoure. Il est alors possible d'y admirer de beaux vitraux modernes dont l'un, comme deux petites sculptures au niveau de la voûte, rappelle la légende de la chèvre du Mont Sabot.

La chèvre du Mont Sabot

La légende raconte qu'autrefois, dans le village voisin, une femme possédait une chèvre qu'elle attachait souvent à un piquet devant l'église pour qu'elle puisse y brouter. Mais un jour un loup s'approcha pour la dévorer. L'apercevant, la malheureuse chèvre tenta de se sauver en tirant de toutes ses forces sur la chaîne qui la retenait prisonnière. Finalement celle-ci cassa et elle se précipita pour se réfugier dans l'église dont la porte était ouverte. Le loup la suivit mais, dans la poursuite, la chaîne accrocha le loquet de la porte qui se trouva verrouillée, enfermant ainsi ensembles le loup et sa victime. Courant en tous sens à l'intérieur de l'église, la chèvre grimpa sur l'autel et finit par se réfugier sur le tabernacle, en équilibre instable mais à l'abri des dents du loup.

Pendant ce temps, croyant que sa chèvre avait été volée, sa propriétaire courut chercher le garde-champêtre et le curé. Trouvant la porte de l'église fermée, ils comprirent vite que la chèvre était à l'intérieur. Ayant réussi à ouvrir, ils découvrirent ce qui, aux yeux du curé, ne pouvait être qu'un sacrilège. Finalement la chèvre fut sauvé et le loup tué. On raconta alors dans toute la région l'histoire de la chèvre qui avait attrapé le loup !

Un des vitraux de la chapelle représente, à gauche, la chèvre désignée par le doigt de Dieu alors qu'à droite les paysans tuent le loup.


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